« Celui qui s’assied au fond d’un puits pour contempler le ciel le trouvera petit. »
Anonyme
Dans la société, nous portons une attention de plus en plus soutenue à certaines choses. Par exemple, la cigarette que tout le monde pouvait fumer dans les lieux publics est désormais interdite : on connaît bien les méfaits du tabac sur la santé. Pourtant, il est au fond de nous une source capable d’augmenter notre degré de stress, de causer d’incurables conflits et qui peut nous mener jusqu’à la dépression et même au suicide… Il s’agit de nos propres pensées !
Nous faisons chaque jour confiance à des opinions, à des conclusions hâtives et à des informations insuffisantes trop souvent basées sur ce que la psychologie appelle des « distorsions cognitives ». Ces distorsions forgent nos croyances, la base à partir de laquelle nous raisonnons, résolvons nos problèmes et prenons des décisions souvent capitales dans notre vie.
Le rôle fondamental de nos croyances
Dans l’Iliade du poète grec Homère, ce qui a permis aux Grecs de s’emparer de la ville de Troie était directement relié aux croyances. Ulysse a eu l’idée de construire un énorme cheval dans lequel plusieurs guerriers pourraient se cacher. Les Grecs offrirent donc ce cheval en guise de cadeau et firent mine de quitter les lieux.
La perte de la ville de Troie vient du fait que les habitants crurent que ce cheval était en effet un cadeau. Ils ne pensaient pas qu’ils faisaient entrer dans leurs murs impénétrables ceux qui allaient les terrasser. Leur croyance les a conduits à prendre une mauvaise décision, et cette décision les a conduits à leur perte…
Tout comme les Troyens, nous pouvons prendre chaque jour de très mauvaises décisions basées sur de fausses croyances. C’est ce que fait une personne qui s’empêche de réaliser un objectif qui lui est cher parce qu’elle manque de confiance en elle : elle croit qu’elle échouera. C’est aussi ce que fait une mère qui s’abstient d’appeler ses enfants parce qu’elle croit qu’elle les dérangera alors que ce n’est peut-être pas du tout le cas…
Quelques distorsions cognitives à éviter
Voici deux exemples de ces limites dans nos manières de penser qui peuvent nous conduire à prendre de bien mauvaises décisions :
La généralisation. Si vous pensez d’une manière qui rime avec tout ou rien, vous recourez probablement à cette distorsion qui ignore la nuance. La généralisation exagère ce que nous savons en créant de fausses « règles générales ». C’est ce que fait une personne qui croit que personne ne l’aime…
Se concentrer seulement sur le négatif. Cette distorsion consiste à ne voir que la partie la plus négative de chaque situation au lieu de la voir en entier. Par exemple, une personne qui a peur de devenir anxieuse se concentrera sur les détails les plus futiles qui seraient signes d’anxiété. Il va sans dire que cette attention négative sera elle-même propre à augmenter son degré d’anxiété…
Un autre exemple ? Une personne déprimée ressasse sans cesse les souvenir de ses échecs et de ses conflits avec les autres pour conclure que sa vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Y a-t-il un meilleur moyen de se rendre malheureux que de voir tout ce qui fait défaut à sa vie ?
Mieux vous connaîtrez ces distorsions cognitives et apprendrez à les identifier et plus vous aurez de facilité à les éviter. C’est une bonne manière de consacrer votre énergie à entretenir des pensées qui faciliteront votre existence, vous aideront à prendre de meilleures décisions et vous rendront plus heureux !
Review Découvrez les limites de vos pensées.